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LE BLOG DE L' ESTEREL

10 août 2007

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7 août 2007

X ième degré ou cynisme ?!

vidéo (pub Aucland) : offre_et_demande_tout_est_il_achetable

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... "le marché  n'est pas tout"  comme nous ne sommes pas QUE des consommateurs !


4 août 2007

Charles Baudelaire

La musique souvent me prend comme une mer !

Vers ma pale étoile,

Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther ;

Je mets la voile ;

La poitrine en avant et les poumons gonflés

Comme de la toile,

J’escalade le dos des flots amoncelés

Que la nuit me voile ;

Je sens vibrer en moi toutes les passions

D’un vaisseau qui souffre ;

Le bon vent, la tempête et ses convulsions

Sur l’immense gouffre

Me bercent.

D’autres fois, calme plat, grand miroir

De mon désespoir !

 

Charles Baudelaire


30 juillet 2007

théâtre : Fin de Terre

j'ai assisté à la dernière représentation de "Fin de Terre" à Avignon le 28 juillet 2007
... à  voir  a b s o l u m e n t !

FindeTerre

le site officiel : http://findeterre.fr

bande annonce vidéo

Edito

"FIN DE TERRE : où quand la science rencontre   la conscience" par Jean-Pierre Céron, Climatologue au Centre National   de Recherches Météorologiques

FIN DE TERRE est tout d'abord pour moi une rencontre   : la rencontre entre le climatologue que je suis et l'homme de théâtre   qu'est Georges de Cagliari. C'est aussi la découverte d'un milieu passionné   et passionnant, celui du spectacle vivant, du théâtre. D'avoir   pu partager quelques moments avec Georges de Cagliari, Sara Veyron et toute   leur troupe dans le cadre du Festival d'Avignon 2005, reste une expérience   inoubliable. Les discussions autour d'une table ouverte, au vrai sens du terme,   à l'occasion de débats qui ont pu suivre certaines représentations,   ou encore le parallèle entre le travail de scientifique et celui de l'écrivain   m'auront enrichi plus que de raison : mille mercis pour tout cela.

Ensuite la découverte du travail de composition   et d'écriture de Georges de Cagliari, et celui de mise en scène   de Sara Veyron restera un vrai moment de bonheur et d'émotion, émotion   partagée par l'ensemble des spectateurs. A titre anecdotique, mais oh   combien révélateur, une passante nous interpella à la sortie   d'une représentation en juillet 2005 : -   "Mais qu'est-ce que c'était que cette pièce qui se jouait   ? C'est la première fois que je vois des gens sortir avec autant d'émotion   sur leur visage..." Il est vrai que tout le monde sortait dans un silence   impressionnant, quasi religieux.

Je me souviens également que lorsque Georges de   Cagliari me demanda ce que je pensais de la partie "changement climatique"   à laquelle j'avais modestement participé, je lui ai répondu   que je n'y avais pas vraiment prêté attention tant j'avais été   emporté par l'histoire et les personnages. Voilà, cette histoire   qui raconte la vision de Georges de Cagliari sur notre avenir commun est un   vrai bijou de théâtre, mais nous entraîne aussi vers une   réflexion vitale pour notre avenir sur cette planète, et surtout   pour celui de nos enfants. Pour reprendre une citation de Jean Rostand "Un   grand écrivain est un homme qui sait nous surprendre en nous disant ce   que nous savions depuis toujours" ; alors laissez-vous surprendre et entraîner   dans cette histoire qui est un peu la nôtre. Nous ne pourrons pas dire...   nous ne savions pas !

Pour conclure, je me permettrais de citer deux phrases   qui me semblent illustrer quelques unes des pistes que nous ouvre cette pièce   et que personnellement j'appliquerais très volontiers à plusieurs   des personnages :

"Ne cherchez pas la faute, cherchez le remède"   Henry Ford

"Ton devoir réel est de sauver ton rêve"   Amédéo Modigliani

Jean-Pierre Céron


29 juillet 2007

Les Errants de Côme de Bellescize

Je vous recommande cette pièce de théâtre vue le 29 juillet 2007 à Avignon :

leserrants

le site officiel : http://www.theatredufracas.com

Le spectacle : http://www.theatredufracas.com/Spectacle%20-%20Les%20Errants.html

               

RESUME

               

Elise est une jeune veuve de Calais. Elle fuit l’influence d’un frère maquereau et tente de se reconstruire une santé psychique en consacrant sa vie aux clandestins de la ville. Elle rencontre Enée qui, accompagné de sa soeur Vénus et de ses compagnons Ascagne et Jules, souhaite passer en Angleterre.

               

Leur amour pourrait leur permettre de guérir leurs blessures mutuelles mais ils sont comme «deux gardes malades qui se surveillent l’un l’autre» et finissent par former un couple malsain. Enée ne supporte plus son statut de clandestin, l’impossibilité de travailler, de se déplacer librement.

               

La fin tragique d’Ascagne et le renvoi à la frontière de Jules le décident à quitter Elise à la recherche d’un véritable avenir en Angleterre. Elise plonge plus profondément encore dans la dépression et finit par se donner la mort.


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25 juillet 2007

Bring Tibet to the 2008 Games

24 juillet 2007

"stocks"

Les médias ont récemment couverts la demande d'autorisation de pêche de l'anchois.
A plusieurs reprise j'ai entendu, sur France Info notamment, le vocable "stocks d'anchois" pour parler de la difficulté du maintient de l'espèce dans le bassin d'Arcachon.
La répétition
"stocks d'anchois" montre le peu de considération pour le monde animal ou végétal vu uniquement comme "ressources pour l'homme" où le tout économique est la loi ...

Epilogue :
Le développement durable ne serait il qu'un concept en vogue ?!
Dans le cas présent l'Europe ayant temporairement arbitré en défaveur de la demande française se serait elle montrée sous son meilleur jour ?!


22 juillet 2007

Souffrir au travail

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-937979@51-935606,0.html

Depuis quelques mois, on parle de plus en plus de cas de suicide au travail. Y a-t-il une accélération du phénomène ?

Autrefois, les suicides au travail étaient rarissimes. Le phénomène correspondait à des situations très précises, comme lors de l'exode rural, qui s'est accompagné d'une crise effroyable dans le monde agricole. Mais, depuis une dizaine d'années, les troubles musculo-squelettiques, le nombre de pathologies liées à la surcharge au travail, ce qu'on appelle aussi les karoshis ("mort par surtravail" en japonais) se multiplient à un rythme inquiétant.

Comment expliquer ce phénomène ?

Il faut en chercher l'origine dans la division du travail poussée à l'extrême. Celle-ci est avant tout au service d'une méthode de gouvernement au sein des entreprises, qui estime que plus on a de pouvoir disciplinaire, de maîtrise des gens, plus on gagne en termes d'efficacité et de réactivité. Or, la meilleure façon de dominer, c'est de diviser les gens. Mais depuis la crise du taylorisme, les salariés se sont organisés, ils ont créé de la solidarité au travers de mutuelles, de syndicats, obtenu le droit de grève, des protections, toutes sortes de choses qui enquiquinent les entreprises, d'où la volonté de casser ces protections.

C'est ce qui explique la tendance à l'individualisation des postes de travail et d'évaluation permanente des performances ?

Tout a commencé dans les activités de services à la fin des années 1980. L'informatisation a été un moyen sans lequel on n'aurait jamais pu déployer le système d'organisation dont Taylor avait rêvé. Dès lors, le poste de travail permet d'enregistrer, voire d'espionner, tout ce qu'on fait et tout ce qu'on ne fait pas. C'est ce qui a permis de systématiser l'individualisation des performances, dont on constate aujourd'hui les effets. Les solidarités, les liens, les protections ont commencé à sauter.

A partir de là, quel mécanisme se met en place pour aboutir à la souffrance au travail, qui peut se traduire, dans sa phase ultime, en suicide ?

Le suicide est l'aboutissement d'un processus de délitement du tissu social qui structure le monde du travail. Une organisation du travail ne peut pas être réductible à une division et à une répartition des tâches, froides et rationnelles, évaluables à tout instant. Dans le réel, les choses ne fonctionnent jamais comme on l'avait prévu. Elle doit reposer également sur le "vivre ensemble". Lorsqu'on se parle, qu'on s'écoute, qu'on se justifie autour d'un café, c'est là qu'on dit des choses qu'on n'évoque jamais dans un cadre plus institutionnel : on critique la hiérarchie, on parle de ce qui ne marche pas, de ce qui fait difficulté et de ce qui irrite, bref on fait remonter le réel, qui est souvent décalé par rapport à la façon dont le management voudrait que ça marche.

C'est dans ces lieux de convivialité, informels, que se transmettent beaucoup de ces éléments qui permettent de renouveler les accords normatifs, constitutifs des règles de travail et de la coopération dans l'entreprise. Activité obligatoire et convivialité marchent de pair. C'est très important, parce que c'est dans ces moments que se construit le plaisir de s'accomplir, de se retrouver sur des enjeux communs, bref de vivre. C'est un processus extrêmement pacificateur des relations dans l'entreprise.

Sauf que cela devient rare...

Gérer les rapports humains par la violence, les crocs-en-jambe, les humiliations, les calomnies est ce qu'il y a de plus facile. C'est banal. Le fait que les êtres humains peuvent aller au pire est une pente naturelle. Que quelqu'un souffre dans son travail n'est ni nouveau ni exceptionnel. Mais avant, la communauté de travail offrait des contreparties aux conditions de travail difficiles, aux injustices, aux harcèlements, à travers des systèmes de solidarité assez forts, qui permettaient de tenir le coup. On ne laissait pas l'autre s'enfoncer. Le problème, c'est qu'aujourd'hui, souvent, le lien social a été liquidé, on ne peut plus compter sur les autres, parce que la communauté est divisée et désorganisée.

Le système des évaluations individuelles entretient-il cette dégradation de l'organisation du travail ?

Les systèmes d'évaluation cassent le collectif. Les gens n'ont plus les moyens et les conditions psychologiques pour délibérer, faire remonter les problèmes, participer à l'activité obligatoire, parce qu'il faut à tout prix atteindre des objectifs. Travailler sous cet angle, c'est échouer. En fait, dans le meilleur des cas, les évaluations ne mesurent que le résultat du travail, elles ne reposent que sur ce qui est visible, quantifiable et objectivable. Or le travail n'est pas ce qu'on croit. Il ne se limite pas au temps qu'on passe dans l'entreprise. Entre le travail et le résultat de mon travail, il n'y a pas de commune mesure. Où s'arrête votre travail ? Au bout des 8 heures quotidiennes ? Mais quand vous n'en dormez plus, quand vous en rêvez, ça en fait partie ? On voit bien que lorsqu'on dit qu'on a produit tant de pièces ou tant de kilowattheures, on n'a pas réellement mesuré le travail. Prenons l'exemple du fonctionnement d'une ANPE. Admettons que l'évaluation dépende du nombre d'entretiens effectués dans une journée. Si vous avez en face de vous quelqu'un de peu qualifié, qui a du mal à s'exprimer, le traitement va prendre plus de temps que pour quelqu'un qui a un profil mieux adapté au marché du travail. Or dans un système d'évaluation, la tentation sera grande pour que les plus anciens, ou les plus malins, ou les plus forts préemptent les dossiers les plus faciles et laissent aux plus jeunes ou aux plus faibles les cas les plus délicats. C'est injuste, parce que ce n'est pas forcément celui qui a travaillé le plus qui va être le mieux évalué.

Ce peut être parfois aussi le meilleur qui recueille une bonne évaluation ?

ela peut arriver, mais avoir de meilleurs résultats constitue l'un des critères de l'excellence, mais pas le seul, car le travail n'est pas mesurable, n'est pas quantifiable. Ce sont avant tout les pairs qui peuvent se rendre compte que vous respectez les règles de l'art. Dans le système actuel, on met tout le monde en concurrence, avec des critères qui peuvent conduire à des injustices, voire à de la déloyauté, pour parvenir à ses fins. C'est tout cela qui concourt au délitement auquel on assiste.

Mais, pourtant, les entreprises ne sont-elles pas de plus en plus rentables ?

Il s'agit de performances en termes de profit, mais pas en termes d'amélioration de la qualité du travail. Prenons le tropisme de la qualité totale, qui actuellement se répand de toutes parts. C'est un système redoutable et pervers, car la qualité totale n'existe pas. Si on la décrète, on pousse les gens à frauder et à tricher. Comme il s'agit d'un idéal inatteignable, on est tenté de tordre la réalité. On compense par de la communication, on multiplie les bilans d'activité flatteurs, on truande. Du patron au salarié, chacun à son niveau participe au trucage. Dans ce système, il peut y avoir dégradation de la qualité du travail alors qu'on dégage des bénéfices. Quand on fait le bilan, cela donne des Eron, des Vivendi, des WorldCom, des AZF... Enron est un cas très intéressant, car ce n'est pas l'affaire d'un délinquant, c'est l'affaire de toutes les petites tricheries causées par une certaine organisation du travail, de la qualité totale érigée en principe intangible, qui pousse les gens à mentir et à ne pas faire les retours sur les décalages qu'il peut y avoir avec la réalité.

La remise en cause du système des évaluations, du management par le stress, est-elle compatible avec la compétition mondiale ? Certains parlent de guerre économique...

Il n'y a pas de guerre économique. Dans nos pays, de l'argent, on n'en a jamais eu autant que maintenant. La France n'a jamais été aussi riche. Ce n'est pas le manque de moyens qui nous empêche de faire des efforts et des progrès dans l'organisation du travail. Ce qui manque, c'est une volonté politique, capable de remettre à plat des processus qui sont en train de créer une casse sociale sérieuse. Les suicides en entreprise, de plus en plus nombreux, sont un signal d'alarme inquiétant sur la pérennité du système.

Quelles sont les solutions ?

La clé ne peut pas venir d'en haut, car tout le monde est sous pression, et, dans ce phénomène de cascade, il n'est pas facile de calmer le stress. L'une des voies consiste à s'appuyer sur la capacité des gens à reprendre la parole pour améliorer le "vivre ensemble". Savoir se dire ce qui rend la vie impossible, faire remonter les suggestions, avoir la volonté de se poser pour réfléchir, dialoguer avec l'autre. Le plus difficile pour l'encadrement, c'est d'écouter, et ensuite de le traduire en termes de management.

Croyez-vous que nous serons capables de le mettre en oeuvre ?

Nous souffrons beaucoup du court-termisme des dirigeants. Economistes et politiques exaltent le système qui consiste à ramasser le maximum d'argent dans un minimum de temps. Or ces bénéfices sont de plus en plus déconnectés du travail. Le "vivre ensemble" n'est pas rentable immédiatement, mais il est fondamental pour la pérennité du système. En tout état de cause, on ne laisse pas des gens mourir à cause du travail. On ne peut pas accepter qu'au nom de l'efficacité économique on casse notre société en mettant les gens sur le bord de la route. Cette violence générée par une mauvaise organisation du travail, c'est la société qui doit ensuite l'assumer en termes de dégâts sociaux et financiers. On ne peut pas constamment pomper le capital humain et l'intelligence collective sans se préoccuper des conséquences. Parce qu'au bout d'un moment, il n'y aura plus rien à pomper, nous aurons une société invivable, et le système économique ne fonctionnera plus. On a peut-être déjà atteint ces limites.

Propos recueillis par Stéphane Lauer

Article paru dans l'édition du 22.07.07
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-937979@51-935606,0.html


19 juillet 2007

Comment devenir rédacteur pour un monde durablement meilleur

Planète Terra se présente comme un "média collaboratif gratuit". Sous cette appellation - très en vogue -, on pourrait croire à un projet de gazette émanant d'une association étudiante, aux locaux colorés, où l'on marche pieds nus, se dandinant jusqu'à la machine à café sur des airs de musique rythmée. Le thème s'y prête mais, en réalité, cela n'a rien à voir. Ce site est une plate-forme éditoriale créée par des journalistes afin de débattre et d'échanger sur les bonnes pratiques "durables".

Lancé en juin, il vient élargir les ambitions de son "grand frère", Terra Economica, un magazine édité sur le Web et sur papier qui, depuis trois ans, s'applique à "mettre l'économie à la portée de tout le monde". Fondé par deux journalistes de la presse économique, David Solon et Walter Bouvais, le projet a vu le jour grâce à la participation bénévole de rédacteurs. C'est aujourd'hui un média totalement indépendant, avec 5 500 abonnés payants et 40 000 inscrits. Forte de son succès, l'entreprise continue avec Planète Terra.

La rédaction invite donc les lecteurs à se saisir des grands enjeux du XXIe siècle, sociaux, environnementaux, de développement durable... "Durable ne veut pas dire que nous sommes un média purement écolo", se défend David Solon. Du monde entier, les "reporters de la planète" proposent des idées, des solutions concrètes pour inventer la planète du développement durable. Une simple adresse mail est nécessaire pour devenir rédacteur.

"LE GESTE VERT"

Une vingtaine de personnes s'est déjà prêtée à l'exercice (enseignant d'économie, jeune journaliste, éditeur...). Leur contribution sous forme journalistique est encadrée et vérifiée par la rédaction.

Inspiré de Ohmynews, site de journalisme citoyen coréen, créé en 2000 (english.ohmynews.com en version anglaise), les meilleures informations prennent place en tant que chronique, article ou point de vue.

Dans la rubrique "le geste vert", on retrouve le bilan environnemental du nombre de gobelets en plastique utilisés par la machine à café, ou celui d'une télévision laissée en veille... Les couches jetables ? "Un gâchis environnemental", nous explique Mag, apprentie maman en quête de la façon la plus naturelle possible d'élever ses enfants. Elle plaide pour un retour aux couches lavables en s'appuyant sur un rapport du Centre national d'information sur les déchets et une étude de Greenpeace.

De la graine de journaliste ? Avant tout, des citoyens informés et exigeants qui veulent contribuer ensemble à "inventer le monde de demain".

Mathieu Rached

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3236,36-937301@51-937387,0.html
Article paru dans l'édition du 20.07.07.


10 juillet 2007

Redécouvrir les légumineuses

Extrait de "Diététique énergétique : mode d'emploi", de Richard ZAGORSKI

Les légumineuses

Les légumineuses sont des aliments particulièrement délaissés par " l'homme moderne ". Elles sont pourtant, avec les céréales et les légumes, à la base de l'alimentation de l'humanité, ceci depuis toujours. Les légumineuses ont des vertus sur la santé et des avantages nutritionnels méconnus qui méritent d'être redécouverts. Le mot même de légumineuse est si peu usité qu'il n'est pas inutile de rappeler ici à quoi il correspond : il désigne à la fois la plante et son fruit, lui même contenu dans une gousse. Cette famille comprend notamment : les haricots, les lentilles, les fèves, les sojas, les pois, les pois chiches, la luzerne, les lupins, etc.

Dans les pays industrialisés, leur consommation a chuté pour atteindre aujourd'hui 3 à 15 g par habitant et par jour (environ 5 g en France).

Les Français en mangent dix fois moins qu'il y a un siècle.

Le point de vue de la médecine chinoise

Les légumineuses sont des aliments de saveur DOUX et de nature NEUTRE. Seul le soja possède une nature FRAIS. Ce sont des aliments très nourrissants et les Chinois (ainsi que bien d'autres peuples de par le monde) en consomment quasi quotidiennement en accompagnement des céréales (riz-soja principalement). Les propriétés des légumineuses sont de :

    * reconstituer et soutenir l'énergie et le sang,
    * renforcer la Rate et l'Estomac.

De plus, certains (comme l'azuki, véritable aliment médicament, les haricots noirs) possèdent la propriété d'assécher l'Humidité et favoriser la diurèse. Ils ont de plus un effet positif sur le transit intestinal (débloquer les selles, arrêter la diarrhée, éliminer les accumulations alimentaires) ainsi que d'arrêter les vomissements.

CONSIDÉRATIONS PRATIQUES SUR LES LÉGUMINEUSES

L'achat

À l'achat, on choisira des légumes secs de qualité, intacts, de couleur vive. Les lentilles, les haricots (d'une multitude de variétés), les pois, se trouvent dans tous les commerces. Les autres, moins habituels, se trouvent plus volontiers dans les magasins de produits naturels, voire les magasins de produits orientaux.

La conservation

Autre avantage des légumes secs, ils se conservent très longtemps (environ un an) à condition de les garder dans un endroit à l'abri de la chaleur et de la lumière. Ainsi, ils ne perdent que très peu de leur valeur nutritive. Une fois cuits, vous pouvez les garder environ cinq jours au réfrigérateur.

L'utilisation des légumineuses

Les légumineuses se consomment de préférence cuites, entières ou réduites en purée. Elles peuvent également être moulues en farine.

Voici les formes classiques d'utilisation des légumineuses :

    * cuites à l'eau (haricots, lentilles, pois…),
    * en purée (le houmous, purée de pois chiche, les lentilles...),
    * en salade, germées (on peut faire germer le soja, le pois, la fève…),
    * fermentées (la gamme des produits fermentés à base de soja).

Les légumineuses servent souvent d'accompagnement mais peuvent aussi être l'ingrédient de base de mets principaux, comme chez nous le cassoulet, le petit salé aux lentilles, pour citer les plus connus. D'autres plats, plus exotiques, sont à base de légumes secs : les falafels, les pakoras (faites à partir de pois chiches), le dahl indien, qui est une purée de lentilles épicées.

Rappelons ici l'utilisation en tandem des céréales et légumineuses dans beaucoup de régions du globe : riz-soja en Asie, blé dur (semoule)-pois chiche ou fève au Moyen-Orient, mil-sorgho en Afrique, céréales variées (blé, avoine, seigle...) et lentilles, haricots en Europe. Dans toutes ces associations, retenons que : la légumineuse sert d'appoint (et non l'inverse). Remarque : Selon la vision occidentale, les légumineuses, riches en lysine (un acide aminé), complètent à merveille les céréales, qui en sont dépourvues. La combinaison judicieuse de protéines végétales (céréales + légumineuses) permet, lorsqu'elles sont consommées ensemble, d'obtenir un taux de protéines assimilables de 30 à 50 % supérieur à celui qu'elles auraient prises séparément.

Une mauvaise réputation parfaitement injustifiée

Malgré les propriétés exceptionnelles des légumineuses, celles-ci sont parfois déconseillées par les nutritionnistes. Elles passent pour être indigestes, provoquer des gaz, contenir des purines et des substances indésirables. Il apparaît cependant que les légumineuses sont consommées depuis toujours dans bien des pays sans que l'on ait pu observer de troubles particuliers.

En fait, ce ne sont pas les légumineuses qui sont en cause mais la faiblesse digestive de la personne qui les consomme. Simplement, certaines conditions d'emploi (que nous avons oubliées ou que nous ne prenons plus le temps de faire) doivent être respectées : consommation modérée, trempage et cuisson suffisamment longs et parfois fermentation (soja, haricot...). Il est aussi indiqué de les mâcher longuement, pour les rendre plus digestes et éviter d'éventuels ballonnements. L'utilisation d'aromates (comme la sarriette) au cours de la cuisson favorise également leur digestion.

Enfin, il est important de mentionner que les légumineuses, source majeure de fibres, sont considérées comme une aide précieuse dans la prévention du cancer du côlon, l'un des cancers les plus répandus.

Les conseils d'Anne TRAN

ASTUCES POUR PREPARER LES LEGUMINEUSES :

Surtout ne pas tremper les légumineuses pendant toute la nuit (comme c'est indiqué dans la plupart des recettes car ça va donner la mal digestion : gaz, gargouillement…)

Laver les légumineuses. Faire les cuire avec beaucoup d'eau pendant 5 minutes. Couvrez votre marmite ou votre fait-tout. Attendez jusqu'au refroidissement de l'eau de cuisson. Videz cette eau puis recommencez l'opération encore une fois avant de faire cuire définitivement. Avec cette façon de préparation, les légumineux ne vont pas fermenter dans l'eau donc la digestion sera plus facile.

LES LEGUMINEUSES LES PLUS UTILISEES      

Les azukis

Petit haricot rouge, à la texture très dure, très prisé en Asie, il peut être considéré comme un véritable aliment-médicament

Germination : oui (3 à 5 jours)

Pour plus de détails , voir la fiche AZUKI   

Les lentilles

Les lentilles sont des légumineuses très courantes chez nous et consommées depuis très longtemps. Il en existe plusieurs variétés (La lentille verte du Puy bénéficie d'une AOC)

Germination : oui (germe env 1 cm)
Protides :28 g (pour 100g), riche en fer
Premier producteur : L'Inde, dont la cuisine est riche en plats à base de lentilles

Remarque : les lentilles ont l'avantage d'être digeste et de pouvoir se manger en salades.    

Les pois, pois cassé, petits pois

Ils sont cultivés dans tous les pays à climat tempéré. Très courants chez nous, on les consommait sous forme de soupe ou purée très fréquemment.

Les pois cassés n'ont pas besoin de trempage et leur cuisson est de 1/2 h à 1 h.

Teneur en protéines : env. 22%      

Les fèves

Origine : région méditerranéennes, sud ouest de l'Asie.

Les fèves peuvent s'associer avec des aromates qui en facilitent la digestion : sarriette, coriandre, thym, oignon, échalote, ail...

Les fèves fraîches sont peu caloriques alors que les fèves sèches sont davantage énergétiques (345 kcal pour 100g). Les fèves fraîches sont sont riches en protéines et en fibres, en vitamines du groupe B (surtout B3, B5 et B9) et en vitamines C. Ainsi qu'en potassium, fer et magnésium.

Germination : non      

Les haricots

La légumineuse la plus courante chez nous avec les lentilles. Il en existe de nombreuses variétés commercialisées en France : Haricot de Soissons, lingot blanc, coco blanc, Mogette de Vendée, haricot tarbais, coco rose, chevrier ou flageolet, haricot rouge, haricot rose, cornille, haricot noir, pois du cap ...

Région productrices en France : Beauce, Sud Ouset, Nord Picardie, Vendée…

Germination possible : oui (2 à 6 jours)

Teneur en protéines : de 16% à 25 %.

Les pois chiches

Origine : bassin méditerranéen

Le pois chiche est le légume sec qui détient un double record : Très bonne teneur en glucides assimilables et pourcentage élevé en protéines végétales.

Utilisations possibles : purée, croquette, le fameux et délicieux houmous, salades , falafels, et bien sur le couscous...

Germination : oui (3 à 5 jours)    

Le haricot Mungo

Cet haricot est celui avec lequel on produit les fameux "GERMES DE SOJA",

Germination : 2 à 6 jours    

Le soja

Le soja est la légumineuse venue d'Asie la plus réputée dans le monde.Il existe en effet beaucoup de produits dérivés à bae de soja

Un dossier lui sera bientot consacré

Lire en attendant le dossier : Mythes et réalités autour du SOJA      

Le fenugrec

Le fenugrec est plus une plante médicinale qu'un aliment chez nous...

Pour plus de détails voir la fiche FENUGREC dasn la rubrique "épices"      

Le lupin

Grosse légumineuse jaune , c'est la plus riche en protéines : 44 %

Surtout dans les magasins diététiques et orientaux.

Copyrigth Ladietetiquedutao.com . Tous doits réservés    http://www.ladietetiquedutao.com


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